La Cour Supérieure accorde un arrêt des procédures contre deux des cinq accusés dans l’affaire du meurtre de Simon Dufresne commis en 2019.
Lors d’une courte audience devant la juge Myriam Lachance, la procureure du DPCP (Me Geneviève Aumond, a déposé un nolle prosequi, c’est-à-dire, un abandon des accusations à l’endroit d’Yvon Camirand, 52 ans, de Saint-Calixte, et Jonathan Tshinkenke, 22 ans, de Montréal.
L’accusation de complicité après le meurtre portée contre Yvon Camirand et celles de meurtre prémédité et complot pour meurtre déposées contre Jonathan Tshinkenke, sont retirées et le procès devant jury, qui devait avoir lieu l’automne prochain, de façon séparé, est annulé.
M. Camirand, qui était détenu depuis son arrestation, en mai 2020, a donc pu reprendre sa liberté sur le champ.
De son côté, Tshinkenke continuera de purger sa peine de huit ans et deux mois de pénitencier, qu’il a reçu le 25 mai dernier, pour avoir déchargé une arme à feu sur un homme, en avril 2019, à Montréal.
De son côté, la même requête pour Stéphane Larouche, 49 ans, de Saint-Calixte, devrait être entendue le 13 juillet, en Cour supérieure, au palais de justice de Joliette.
Le 28 juin dernier, après une semaine de délibération, un jury avait acquitté Jonathan Provencher, 43 ans, de Deux-Montagnes, et Alfredo Rodriguez Farinas 31 ans, de Saint-François-du-Lac des accusations de meurtre prémédité et complot pour meurtre.
L’entièreté du dossier avait été traité comme un meurtre durant plusieurs mois après la disparition de Simon Dufresne, et ce, malgré le fait que son corps n’ait jamais été retrouvé.
Selon ce que le Journal de Montréal avait rapporté lors de l’arrestation des suspects, en mai 2020, une dette d’argent pourrait être à l’origine de ce règlement de comptes. M. Dufresne s’était volatilisé en février 2019 mais ce n’est que trois mois plus tard que sa disparition avait été rapportée aux autorités policières.
Dufresne avait un lourd casier judiciaire.
Il était notamment connu pour avoir des liens avec le crime organisé et il vendait de la drogue au moment de son décès.
Il a notamment été condamné à 52 mois de prison pour l’homicide involontaire d’Anthony Bibeau.
Ce dernier, un père de famille alors âgé de 30 ans, était décédé d’hypothermie en février 2012 après avoir été abandonné dans le fossé d’une route à Sainte-Anne-des-Plaines, après une soirée où la drogue était au rendez-vous.
Avec la collaboration de Guy Latour Lanauweb